Le reste du temps, on dessinait toute la journée, on faisait des escargots en pâte à modeler, on peignait des masques, on collait des boutons et des paillettes sur des bouteilles en verre, on se tapait dessus à la récré... La vie quoi !
Et puis il y avait les copains, et quelques copines. C’est là que j’ai rencontré ma voisine de palier pour la première fois. Ces espèces de bizarreries de la vie. Avant de la croiser dans mon escalier, je l’ai vue à l’école... Et comme en plus elle était dans ma classe, le contact s’est fait tout seul. On avait 4/5 ans. Les gosses n'ont pas besoin de beaucoup de choses pour aller l'un vers l'autre contrairement aux adultes. Ils n'ont pas de barrières ou de complexes crées par l'éducation ou la société.
Ça collait sec entre nous deux. A chaque récré, on imitait nos parents en jouant les mini couples de moins d'un mètre de haut en se promenant main dans la main, disant qu’on se marierait plus tard tout ça, sous les concerts de nos petits camarades qui braillaient en chœur :
- Hou les amoureuuuux !
Ça s’est calmé dès l’entrée en CP, nous n’étions plus dans la même classe. La distance apaise les sens, même si nous nous sommes retrouvés en CE1 puis en CM2. A noter qu’il ne s’est jamais rien passé entre nous ensuite, même à l’âge adolescent ou adulte. J’aurais eu l’impression de me taper ma sœur… Au secours !
Je me suis toujours demandé si elle se souvenait de ce bref épisode « amoureux » entre nous deux. Je doute vu qu’elle a autant de mémoire qu’un poisson pané. C’est sans doute aussi bien comme ça. Comme elle m’avait dit un jour :
- Tu es la mémoire de mon enfance !
Je suis le dépositaire. Je garde tout, même le plus honteux.
La maternelle, c’était fini, je l'avais explorée de fond en comble et je m’en allais découvrir un nouveau monde, l'école primaire.
Ma mère m’avait briefé, comme tous les parents le font toujours dans ces cas là, et souvent avec les mêmes phrases :
- L’an prochain, tu iras dans la grande école, il faudra travailler un peu plus.
A 5 ans ½, ce genre de phrase ne veut pas dire grand-chose. « Travailler un peu plus », je me disais sans doute qu’on dessinerait le double. Ça ne me dérangeait pas.
Et pour faire mon entrée, il fallait des fournitures. Exit la maternelle où l'on se pointait les mains dans la blouse. Là, quelques achats étaient nécessaires. Ma mère avait déjà anticipé la chose en m’achetant la panoplie complète du parfait petit élève dès les mois de juin et juillet. Cartable, crayons, trousse, cahiers etc.
Le rayon papeterie était déjà mon préféré lorsque nous allions faire des courses dans nos supermarchés habituels, j'étais donc ravi devant toutes ces affaires neuves et rutilantes et c'est pour cela que j'étais impatient. Je me souviens parfaitement que j’avais très envie d’entrer dans cette école, juste pour montrer mon cartable en cuir bordeaux… Alors que ma chambre à ce moment là était digne d’un champ de bataille atomique, je rangeais soigneusement mes nouvelles affaires dans le beau cartable, essayant de trouver la meilleure place possible, optimisant la chose afin d'être le plus pratique. Je montrais déjà des signes d’ordre très psychorigides.
Le mois d’août se passa, en vacances, puis vint le retour sur Terre et l’entrée dans l'atmosphère de cette grande prison pour enfants. Quelques années auparavant, la première semaine de maternelle avait été un calvaire pour moi, parce que fils unique, gâté, pourri, toussa… Vous remarquerez que chaque année, les médias nous gratifient d’un petit reportage sur ces premières rentrées des classes et il y a toujours le classique gamin en larmes de devoir quitter papa et surtout maman.
Mon entrée à l’école primaire, elle, se fit sans morve ni sécrétions oculaires salines. J’étais comme anesthésié. J’avais beau avoir 5 ans ½, j’avais suffisamment d’expérience pour comprendre que l’inconnu, c’était TRES angoissant. Une peur brute, animale. On se ramenait là et on ne savait pas ce qui allait se passer. Le hasard s’occupait de tout. C’était soit pile soit face. Sans aucun contrôle possible, nous étions complètement démunis et à la merci d’un des caprices du destin. J’ai horreur de ça.
Puis ce fut la "sélection"... On nous dispatcha en petits groupes. Une fois dans la classe, dont j’ai le souvenir d’être très sombre, assis à une table dans un coin, avec mon cahier 111 Saint Louis devant moi, je reconnus un peu plus loin un type de mon ancienne classe de maternelle. On jouait ensemble à la récré et on se parlait souvent. C’était loin d’être une lumière mais on se raccroche à ce qu’on peut dans cette nuit obscure.
Mais derrière les nuages, il y a toujours le soleil et il apparut lorsque nous fîmes connaissance avec « la maîtresse ». C’est là que les ténèbres se dissipèrent et que j’ai repris espoir. J’eus la chance de tomber sur une sainte. La maternelle, c'était déjà bien mais alors là, l'école primaire, c'était Broadway !
Avec une telle prof, la transition « maison-école » se faisait le plus simplement du monde. De la même manière que certains préfèrent être au boulot que chez eux parce qu’ils y sont plus heureux et considérés, je suis persuadé que certains élèves à tendance cassos, et il y en avait, étaient mieux en classe avec elle que dans leur famille à problèmes.
Ma voisine de palier, elle, eut beaucoup moins de chance puisqu’elle tomba sur une vieille peau de vache, vous savez, ces profs à l’ancienne qui poussaient la discipline jusqu’à la folie. Aucune fantaisie n’était permise, juste le travail. Je me demande même si elle ne foutait pas des torgnoles à ses élèves les plus agités ou paresseux. Les châtiments corporels avaient beau être bannis sur le papier à cette époque là, c’était encore courant. C’est en CM1 que j’en ai le plus pris, avec une instit’ qui se vengeait sur nous de sa vie minable. Je n’ai jamais oublié ça. C’est tellement humiliant.
Quand je comparais ma classe de CP avec la sienne, c’était comme si elle était dans une zone en guerre et moi en zone de paix. Lorsque nous nous croisions (enfin !) le matin dans l’escalier ou le hall de notre immeuble, elle traînait des baskets pour aller à l’école alors que moi, je courais presque pour retrouver ma petite maîtresse adorée.
Je n'ai plus eu une seule rentrée des classes comme celle-ci. Les autres furent décevantes, ternes ou carrément oubliées car sans intérêt. Ma rentrée en 6e, en septembre 83, fut d’une toute autre nature. Là, plus d’angoisse, j’étais résigné. A l’une des amies de ma mère qui me croisa ce matin là et qui me demanda comment j’allais pour cette première année au collège, je lui répondis :
- Finissons-en !
…ce qui avait glacé tout le monde autour de moi. Je savais que le miracle du CP ne se reproduirait jamais plus. Ma nostalgie a commencé alors que j'étais encore un enfant.
Liste des fournitures pour un élève moyen de la fin des années 70
Tann's, c'était la Rolls des cartables. On les trouvait tous beaux à l'époque, alors que maintenant, on hurle d'effroi à leur vue. C'est curieux comme on change. Le problème, c'est qu'ils étaient en cuir, et la peau de vache, comme maintenant, ça se payait! Ce qui faisait que ces cartables étaient hors de prix. On approchait les 500 balles pièce. Certes, ils étaient solides et un cartable comme ça vous faisait toute votre scolarité primaire. C'était de l'investissement à long terme mais il fallait tout de même sortir le Pascal et, pour un ménage modeste, c'était pas simple. Etant issu des écoles publiques, pleines de gamins de la classe populaire comme moi, les cartables Tann's furent assez rares. Et quand on en voyait, c'était toujours les mêmes qui les portaient: les têtes à claques, les fayots et les gosses de bourges, ou faux bourges dont les parents se la jouaient snob mais n'avaient pas assez de blé pour envoyer leurs moutards en privé. Devant ses élèves "différents" de nous, notre attitude envers eux était toujours la même: il fallait leur pourrir la vie! Jalousie, sans doute. On leur ouvrait leurs beaux cartables en pleine bousculade dans les escaliers ou les couloirs par exemple. Les deux pouces sur les fermoirs et hop! Open bar! Certains piquaient des affaires dedans pendant ce bref moment. N'ayant jamais eu l'instinct voleur, je préférais nettement mettre un méga coup de pompe dans le beau cartable quand un passait devant moi. Jamais leurs proprios ne se sont plaints de ces traitements dégradants. Ils encaissaient, subissaient et ne bronchaient pas. Des souffre-douleurs nés.
Le slogan de la pub Tann's, diffusé durant toute la mi-80, résonne encore dans de nombreuses têtes à l'heure actuelle...
Evidemment, beaucoup d'entre nous auraient préféré avoir le cartable de Goldorak. Je crois me souvenir l'avoir vu une seule fois dans l'école celui-ci. Il est plutôt moche de forme et les couleurs ne sont pas respectées mais bon, c'était Goldorak! Aller à l'usine avec ça sur le dos, c'était déjà se sentir protégé contre toutes les agressions extérieures. Ces cartables en cuir n'existent plus de nos jours, le plastique a tout remplacé.
On avance un peu dans les années, vers 83/84. Certains se souviendront de la mode assez éphémère de ces sacs-polochon, les "Joggies". Les filles en furent les plus grosses clientes. Comme c'était du coton, c'était finalement assez peu solide et ça durait un an en gros. Un cartable en voit de toutes les couleurs et sa qualité première doit être la solidité. Au collège, on appelait ça des "keuss", un "sac" en verlan trafiqué. "N'oublie pas ton keuss!" Alalala... Braves blaireaux que nous étions...
Dans le cartable, on trouvait tout d'abord la trousse mais on pouvait encore voir des plumiers en bois comme celui-ci, ce n'était pas rare, surtout chez les filles. C'était de belles merdes et il suffisait d'avoir un stylo un peu fantaisie pour ne plus pouvoir fermer le dit plumier. Mais le fait qu'il était en bois, donc lourd et dur, en faisait un projectile recherché lorsque la maîtresse avait le dos tourné...
On retrouve la marque Tann's avec une trousse de luxe, toujours en cuir et donc, très solide. Mais ça faisait vraiment trop petit fayot. Ma première trousse fut un truc minuscule, en vinyle luisant, et bariolé façon tapisserie des années 70. J'obtins assez rapidement ensuite une grosse trousse rouge rectangulaire, toujours en plastique, et qui me fit toute la primaire.
Dans la trousse, des crayons évidemment. Passons sur les Bic que tout le monde connaît, et qui me rappelle d'épiques batailles de boulettes, et évitons les stylos-plume et leurs effaceurs car trop jeunes pour les utiliser, pour nous arrêter sur des crayons pour gosses, donc des trucs pour dessiner. Les pastels par exemple, ces crayons en plastique sans mines. J'en ai utilisé des centaines dès la maternelle...
Ces bons vieux crayons à papier HB... On en a bouffé, au sens propre parfois. Déjà nerveux, je mâchouillais les miens. A force de salive et de coups de dents de lait, leurs bouts devenaient une bouillie de cellulose immonde. Au moins, personne n'y touchait ensuite.
Grande nouveauté également à ce moment-là, le stylo-bille qui s'efface, le Replay de Paper-Mate. J'avais le mien, sur mon bureau, dans un présentoir en forme de souris à ressort... On ne rit pas.
Les crayons, ça se taille. Et pour cela, le taille-crayons à l'ancienne était parfait bien que très laid, mais il avait l'avantage de ne pas prendre de place dans la trousse contrairement aux taille-crayons fantaisie et là, je sais de quoi je parle. J'avais un taille-crayons à réservoir jaune, une sorte de poubelle miniature et c'était toujours la corvée à ranger dans la trousse. Trouver le bon angle, le bon emplacement, toujours à ranger en premier etc. On ne peut pas être pratique et fantaisie. Il faut choisir.
Le taille-crayons Goldorak en métal était beaucoup plus bandant bien que peu pratique à transporter. J'en ai eu deux dans ma vie et j'ai toujours pété une aile à force de jouer avec...
Encore avec quelques années d'avance, en 1982/83, les feutres "Le Magicien" de Reynolds était un must-have pour l'écolier voulant frimer. On coloriait avec un des feutres puis on passait le "magicien" dessus et ça changeait de couleurs! J'en ai eu une pochette et je crois bien qu'il me reste des dessins coloriés avec ces trucs là.
D'autres crayons de couleurs "modernes", du moins pour l'époque...
Et pour dessiner, quoi de mieux que la fameuse pochette Canson? Combien en avons-nous acheté au collège?
La fameuse boîte de gouaches primaires. Peindre n'est pas dessiner. Peindre, c'est l'art de colorier, ça n'a rien à voir avec le dessin qui n'est que tracer, ce qui explique que j'ai toujours été nul en peinture...
Un bonus comique, une pub Lefranc et Bourgeois en noir et blanc qui nous parle de prendre des couleurs...
La gomme, accessoire indispensable pour les apprentis que nous étions. J'en avais une en version cristalline de chez Mallat dont j'ai raconté ici l'histoire. Toutes ces gommes étaient de sacrées merdes, n'effaçant pas grand-chose et laissant des traces sur la feuille. Le côté bleu était, soi-disant, capable d'effacer l'encre du stylo-bille. Et c'était vrai. Le problème, c'est qu'il effaçait également le papier avec...
L'expérience nous apprendra que la gomme Staedtler est la meilleure des gommes car ne laissant pas de traces rose, bleue ou verte sur la feuille et ne sèche pas, devenant comme les autres un morceau de plastique inutilisable. Là aussi, quand on sentait que la gomme était foutue, elle se transformait en projectile amusant. Une variante de la balle en caoutchouc...
Pour les petits travaux manuels, la colle était aussi indispensable que la gomme et la reine des colles était Cléopâtre évidemment. D'une part, parce qu'elle collait bien, avec son bouchon à spatule, mais aussi parce qu'elle était comestible. On en a bouffé des kilos à l'époque. Pour rire, pour faire rire, par ennui... Je ne suis pas sûr que la photo ci-dessus soit d'époque car j'ai le souvenir que les pots de la fin des années 70 étaient orange. Mais c'est bel et bien le même logo. Cette odeur d'amande m'est restée. Quand j'achète un savon ou un gel douche à l'amande douce, son odeur me réconforte. J'ai aussi le souvenir de minuscules pots de colle ronds en plastique coloré transparent, avec un petit bâton rangé au milieu du pot. Déjà angoissé, je foutais des tonnes de colle, ce qui faisait des feuilles salement gondolées à la sortie. Le nombre de "sale!" que j'ai pu avoir en guise d'appréciation de la maîtresse à cause de ça...
Cléopâtre fit place à la nouveauté en 1978/79 en la personne des sticks Uhu. Mais ils n'étaient pas comestibles. Non pas qu'ils étaient mauvais pour la santé, mais ils n'avaient aucun goût. C'était juste plus pratique à ranger dans la trousse qu'un pot.
On avance dans le temps encore avec ce stylo à colle, que j'ai eu plus tard et que je n'ai jamais réussi à finir! La colle a fini par sécher dedans. Comme je jouais souvent sur mon bureau, j'en avais fait un missile atomique que mes jouets devaient détruire en plein vol, aha!
A la maternelle, on avait des feuilles volantes pour barbouiller dessus, le classique papier-machine. A l'école primaire, c'était des cahiers et ils étaient fournis par l'école! Et oui, on oublie souvent que l'école est gratuite. Normalement... J'en ai exhumé deux datant du CP pour vous montrer ces fameux cahiers gratos. Il ne fallait pas être exigeant, c'était du basique. Mais c'était presque à volonté. Quand on terminait son cahier, on en prenait un nouveau sur le meuble au coin de la porte qui en contenait toute une pile. L'année suivante, en CE1, on nous en fila encore gratuitement. Ce fut en CE2 que la manne s'est tarit. Initié par un camarade de classe, je passai au mini bloc Rhodia comme je l'ai évoqué ici.
Certains de ces cahiers avaient encore les fameuses tables de mathématiques au dos. Et dire que j'ai encore du mal avec la table des 7 ou de 8... C'est grave hein? Avec moi, la nullité en maths, c'est du sérieux et je ne veux plus jamais entendre parler de cette matière (fécale) à qui je dois les pires heures de ma vie d'étudiant. Une nana rencontrée fin 2012, et qui était une matheuse de première elle, m'a expliqué que les maths, c'est une vision de l'esprit et ça se formait très jeune. Pas de bol pour moi, je composais des articles à la place. On ne peut pas tout avoir...
De la même manière que Tann's était la Rolls des cartables, Clairefontaine était la Ferrari des cahiers. Un papier lisse, blanc, une bonne odeur de neuf et un prix hallucinant. Le gros cahier violet à spirales là, je l'ai eu au collège...
Avec ses gros moyens, Clairefontaine bombardait question pub...
On se souvient tous de ces petites BD.
Des élèves comme ça, aussi enthousiastes à travailler, j'en ai jamais connus...
Le double-décimètre était de rigueur, en plastique le plus souvent, en fer ou encore en bois. On entrait à peine dans l'ère du tout plastique et de nombreux objets étaient encore en bois ou avec une finition bois, ce qui était à la mode à la fin des années 70 comme on peut le voir sur certains synthés ou voitures d'époque. Le petit piton au milieu de la règle était important. Il permettait les jours de grand ennui en classe de faire tourner la règle sur la table. On passe le temps comme on peut hein...
Au CP, il fallait une ardoise, pour montrer à la maîtresse que nous écrivions bien les lettres qu'elles nous insérait dans notre crâne encore un peu mou. Nous avions tous la classique ardoise en bois mais certains, dont votre serviteur, passèrent à l'ardoise magique en cours d'année. Outre de frimer, elle permettait de se débarrasser du matériel nécessaire à l'ardoise classique, comme les craies, le chiffon et...
...l'éponge! En véritable mousse artificielle... Avec le temps, à force de flotte et de poudre de craie, elle prenait une odeur dégueulasse. L'ardoise magique, c'était quand même plus hygiénique.
Quand on avait été sage, qu'on avait bien travaillé, ou fayoté, on avait un bon point. L'image ci-dessus montre exactement ceux que j'avais à l'époque. Ils étaient imprimés sur des buvards roses. Plusieurs bons points donnaient droit à une image. Pour ma part, il fallait 20 bons points pour en avoir une, et qui était minable en plus. C'était vraiment un système basé sur la déception...
Le matin, nous avions eu notre petit déjeuner qui variait selon les familles, voir ici. A 16h30, la cloche sonnait, on rentrait chez nous. Et là nous attendait le goûter, avec, pour ma part, une brique de lait au chocolat, ou à la fraise parfois. Une fois vide, nous soufflions dans la paille pour gonfler la brique d'air puis nous l'écrasions d'un coup de pied vigoureux pour faire une grosse détonation. Nos mères sursautaient. Ça nous amusait beaucoup...
D'autres préféraient des mini-berlingots, machins que j'ai toujours trouvés dégueulasses. Vous ne trouvez pas que le môme dessiné ressemble au gamin Kinder?
L'idéal étaient quelques biscuits au chocolat. Ça a toujours trèèèèès bien passé chez moi ça, et encore maintenant.
Il pouvait également y avoir le classique "du pain, du beurre, du chocolat" qui a nourrit des générations entières et reste encore aujourd'hui une valeur sure.
Un petit échantillon de la rentrée-type d'après Pif Gadget.
Enfin, pour terminer, plusieurs documents personnels datant de cette année scolaire là, 1978/79, avec des scans de mes cahiers de CP que j'ai précieusement conservés. Passons sur les exercices afin d'apprendre à écrire, pour nous pencher sur les dessins en bas de page. On nous autorisait le vendredi soir, pour clore la semaine, bien que nous avions encore classe le samedi matin, à faire dans le cahier une "bordure" comme on disait. C'est-à-dire, un petit dessin, souvent des carreaux coloriés en se servant des lignes de la feuilles, ce genre de plan. Mais vous pouviez également dessiner ce que vous vouliez. J'adorais ça et je couchais (déjà!) sur le papier mes obsessions. Bon, vous voyez l'espèce de robot vert à gauche, celui qui semble avoir des boules en guise de mains? Vous savez d'où il vient?
De là. Tout simplement. Et oui, je lisais déjà les périodiques sur Goldorak et ça me chamboulait. Sans jeu de mots...
Une espèce de tentative de Goldorak là au stylo-bille. Vous remarquerez l'obsession pour l'espace, les fusées, les robots, les étoiles... Goldorak n'est pas forcément responsable de tout ça, il n'a fait que confirmer ce que Cosmos 1999 avait initié trois ans plus tôt.
Enfin, si vous parvenez à me dire ce qu'est le machin violet en bas à gauche, vous aurez le droit de revenir sur ce blog la semaine suivante. Ni moi, ni l'intéressée qui a dessiné cette chose, ne s'en souviennent et n'ont été capables de savoir ce que c'était. Un maillot? Un bonnet d'âne?... Le drame de ces instits' qui doivent dessiner alors qu'elles en sont incapables...
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